• Chapitre IX    Kelly Eliasa

     

        

    Nous arrivâmes en début de soirée à Malot, d’après Kalth c’était capitale nord de la terre des Steppes. Cela ne faisait que quelques jours que je le connaissais et je l’appréciais déjà. En même temps, qui n’apprécierait pas quelqu’un qui s’occupe de vous sans vous connaitre et ne vous abandonne pas des qu’il en a l’occasion. Et Kalth en a eu des occasions. Nous passâmes  rapidement dans les grandes et longues rues de la ville pour arriver dans l’immense demeure. En entrant dans le château, je fus plus que subjuguée : la première salle que je visitais fus le salon, une pièce quasiment vide mais trois fois plus grande que mon petit living-room. Seul des fauteuils noirs et quelques tables noirs parmi ces murs blancs et les dalles de cristaux et de lapis-lazuli, dont je me posais des questions quand à leurs authenticités tant ils étaient ombreux. Kalth ne s’arrêta pas et passa en flèche dans une autre salle mille fois plus grande que la précédente : dallage là aussi en cristaux mais des motifs brillants rouges orangés, du rubis et de l’ambre, en forme de petit soleil de part et d’autre sur le sol. Sur les côtés, des escaliers aux bordures dorées qui menaient à un étage où un trou au centre laissait passer la lumière du Soleil venant du toit en verre.

    Je pris alors, part pur réflexe,  dans mon sac mon téléphone portable, la seule chose qui me reliait à mon ancienne vie, et pris des photos. Cela ferait un bon souvenir, enfin, en partant du principe que je rentrerais. Kalth grimaça, encore, et m’empêcha de prendre ma dernière photo, un sublime selfie avec une bouche en cul de poule.

                _ J’ai déjà du mal à admettre que tu viennes d’un autre monde, ne vas pas donner des soupçons inutiles aux gens d’ici pour qu’il te décapite.

    Je grimaçais et m’arrêtais. Décapitée ? Moi qui m’imaginais un avenir radieux trois jours avant, en passant mes journées à draguer et à aller en boîte, voila que j’apprenais ma possible futur décapitation. Quel avenir radieux, effectivement ! J’avalais ma salive que je sentais passer dans mon cou  toujours sur mes épaules, et rangeais mon portable. Ma débilité n’avait-elle donc pas de limite ?

    Je regardais le Soleil haut dans le ciel, non sans cligner des yeux toutes les deux secondes. J’avais sorti mon téléphone par réflexe, donc je montrais à tous que j’étais différente. À quand la pancarte « Je suis une sorcière, tuez-moi ! » ?

                Le ciel était dégagé, seul trois nuages blancs semblaient venir de nulle part pour tachés l’immensité bleuté. Des pas résonnèrent, puis un individu s’approcha de Kalth, qui fit encore plus la gueule.

                _Je sais bien que tu es content de me voir, Kalth, mais tant de joie d’un seul cou !

    L’intéressé répliqua :

                _J’ai été heureux de te voir, tu peux partir.

    Depuis quand pouvais ton parler à Kalth comme ça ? Il était prince oui ou merde ? Je ne lui avais pas fait la morale pour rien. Je me plaçais entre l’inconnu et Kalth :

                _Bon, p’tit merdeux, je ne sais pas qui t’es mais ta présence, en plus de ne pas être indispensable, n’est pas désirée. Alors t’es grand air tu te l’es gardes et tu dégages. Pour qui tu te prends ?

    Ce bouffon se mit à ricaner.

                _Pour qui je me prends ? Kalth, je ne sais pas où tu l’as trouvée celle là mais elle doit venir de loin pour pas me connaître.

                _L’amnésie, tu ne connais pas ? répondis-je, T’es assez stupide pour rire d’un malade ?

    Quel petit con ! Mignon et séducteur, certes, ses yeux émeraude étaient juste envoutant, mais mon dieu qu’il était con§ La débilité était-elle devenue universelle ? Je m’avançais : il n’allait certainement pas prendre Kalth de haut, c’était mon privilège.

                _Bon, alors, tu te décides à me dire la seule chose qui m’intéresse chez toi ou pas ? T’es qui ?

    Allais-je devoir insister à chaque fois que je voulais le prénom de quelqu’un ?

                _Je suis le second héritier à la couronne, petite peste.

    Ceci dit avec le plus grand sourire possible. Dans ma vie, j’ai haï du monde, et même après avoir souhaité pendant plus de deux ans la mort de Mr Schlafen, jamais je ne me serais cru capable de détester autant quelqu’un en deux minutes, qui plus est venant…..DU SECOND HÉRITIER ?!

                _Kalth, j’aimerais sincèrement que tu m’expliques les choses réellement importantes de ce monde, tu sais bien que je ne me souviens de rien, n’est-ce-pas ? Dis-je avec un ton que je voulais ironique.

                _Ce n’était qu’un détail, Cana.

    Ce qu’il pouvait m’énerver !

                _Détail assez important pour être le second héritier au trône, en plus de la première personne que je rencontre en entrant ici, et ton frère !

    J’eus le droit à une réplique immédiate :

                _Je ne suis pas son frère. Juste son cousin

                _Alors pourquoi second héritier ? Je ne pense pas que ce sois grâce à tes aptitudes innés de communication que tu as se poste, Kalth est beaucoup mieux placé pour l’être.

     

    En parlant de lui, j’aurais espérer un minimum de soutien, mais monsieur à l’air beaucoup plus occupé à ne rien faire la tête dans les nuages qu’à m’aider à LE défendre. Lui aussi allais être bien reçu lorsqu’il descendra de son nuage.

     

                _Donc, la peste, je suis le cousin de Kalth, Adarian, et bien que tu sois mignonnette je ne supporterais pas longtemps ce manque de respect.

                _Respecter un puceau tyrannique en manque de reconnaissance ? Non merci, jamais je ne te montrerais le moindre respect.

                _Tu veux vérifier ?

    Il y avait dans sa voix un air de défi. Il devait avoir sa fierté haut placé, et je voulais bien évidemment lui écraser, mais ne tenant pas à perdre ce qu’il me restait de bon sens, je refusais et me tournais vers Kalth :

                _Avant que tu ne perdes t’es bijoux de famille t’as intérêt à me montrer le chemin.

    Adarian eu la mauvaise idée de m’approcher, je sentais ses mains baladeuses se promener sur mes fesses. Je me retournais et levais ma main pour le gifler, mais Kalth me tira vers lui, m’éloignant d’Adarian et m’empêchant de laisser parler ma colère et mon poing. Gentiment mais fermement, il m’expliqua :

                _Ai ne serais-ce que l’intention de le frapper et tu laisses ta peau ici.

    Je répliquais tout de même :

                _Et pourquoi donc ? C’est toi qui vas me donner des ordres maintenant ? C’est bon, t’es réveillé, t’as atterri ?

    Je retirais violemment ma main, ou plutôt essayais car mon très chère Prince ne voulut pas se donner la peine de la lâcher. Adarian, moqueur, continua à s’approcher de moi, mais mon compagnon de route se mis entre lui et moi, toujours en tenant ma main :

                _Quant à toi, je ne t’autoriserais pas à la frapper, à la toucher  ou à la maltraiter de quelque manière que ce sois. Ai-je été clair ?

    Adarian ne dit rien, il n’en avait pas besoin. Non, son regard parlais à sa place et en disait long sur ce qu’il pensait : il ne comptait absolument pas obéir et il recommencerait dès que son cousin aurait le dos tourner. Autant dire que j’avais tout intérêt à rester coller à Kalth, chose qui n’était pas forcement pour me déplaire.

                _Ta mère te demande, le cousin, elle veut que l’on mange tous ensemble, bien que les relations entre elle et toi soient quelque peu tumultueuse. Je te prierais de vouloir me laisser me placer à côté de Cana, histoire que nous puissions ensuite faire plus ample connaissance ce soir, je suis sur de bien m’amuser avec quelqu’un qui a de l’expérience.

     

                Tout content de pouvoir me descendre au rang de salope,  moi je bouillonnais de rage juste à côté de lui. L’envie de l’étriper, ce sale dépravé, était très forte.

                _ Un sale pervers, pour m’insulter comme tu l’as fait tu ne peux que être ça.

                _Je ne suis qu’un séducteur incompris par la basse classe.

                _Tu sais ce qu’elle te dit la basse classe ?

    Je me jetais sur Adarian qui atterri dans un bruit sourd sur le sol en cristal et lui défonçais les intestins à coups de pieds, heureusement pour lui sans talons aiguilles. Le plaisir immense procuré à ce moment fut malheureusement de courte durée : avait-il tout prévu ? La gifle magistrale que je me pris me fit violemment atterrir. Toutes les bonnes choses ont une fin, mais c’était rapide ! Encore au dessus de lui, il lui suffit de relever son buste pour que sa bouche se colle contre la mienne. Ma joue brulante à cause de la gifle n’était rien fasse à la détestable sensation sur mes lèvres. Ce ne fut qu’un baiser sec, ignoble et méprisable. Il trouva le moyen de me fixer intensément pour me déstabiliser un peu plus. Kalth bougea enfin pour m’aider à me relever, mettre sa main sur mon épaule et me demander si j’allais bien. Si j’allais bien ? Qu’elle était le pourcentage de chance pour que je dise oui en sachant que le mec en fasse de moi que je venais de rencontrer venait de me violer ? Je ne répondis même pas, il prit mon menton avec sa main, de manière à pouvoir observer ma joue, puis se dirigeât vers son cousin qui entre temps s'est remis debout, et il l’empoigna par le col.

                _T’as quoi dans la tête ? Demanda-t-il, les invités ne sont pas des gens que tu peux…

                _C’était qu’un petit bisou, le coupa son cousin, rien de grave, mais je peux comprendre que tu sois choqué vu ton inexpérience dans le domaine.

    Kalth n’avait donc jamais couché avec une fille, je venais dans avoir la confirmation par son cousin.

                _Le jour où je sauterais sur tout ce qui bouge je serais rabaissé à ton niveau, et je ne le souhaite aucunement.

    Adarian était un psychopathe, un fou séducteur sublime avec ses yeux verts et ses cheveux châtains, et sa carrure imposante identique à celle de son cousin, mais c’était un psychopathe. Je me relevais, laissant mes sentiments aller de peur à haine, cela pour un même homme.

                _La basse classe vous fait remarquer qu’elle n’a pas l’air si inutile que ça, vous avez effectivement essayé de me violer.

                _Je n’ai jamais dit que tu étais inutile ! S’exclama-il, faussement indigné, les meilleures putes sont celles des bas quartiers !

    Le gars avait effectivement de l’expérience dans le domaine, mais il était encore très  loin de mon niveau. Kalth l’étouffait presque, ce qui me fit sourire, et je profitais de la vue, mettant dans un coin mon humanité, puis la fit revenir quelques secondes plus tard, dans un élan d’extrême gentillesse. Je demandais à son cousin de le lâcher, chose qu’il ne fit qu’après une bonne minute de polémique. Adarian put enfin partir, un peu crispé, mais tout content à l’idée de me pourrir le reste de la journée. Ma dignité aillant pris un coup, je me décidais de lui faire regretter un jour. Kalth me demanda de le suivre, ce que je fis rapidement.

     

                Nous fîmes irruption dans la salle à manger où à une table de cinquante personnes était assit une dame magnifiquement habillée : robe rouge, boucles d’oreilles longues d'au moins dix centimètres, en cristal serti d’ambre, cascade en or, rubis et ambre, bague doré. Le maquillage était tout aussi impressionnant : fard à paupière doré dégradé orangé puis rouge vif, mascara noir, eye liner fin avec une virgule magnifique, rouge à lèvre aussi voyant que le fard à paupière. Étais-je réellement au Moyen-âge ?  L’eye liner n’était pas réellement un produit antique…. Allais-je bientôt trouver une télé ?

    La personne en question tourna la tête gracieusement, faisant bouger ses immenses boucles d’oreilles et ses cheveux avec de grandes boucles brunes. Je pus apercevoir ses magnifiques yeux bleus mer foncés splendide, malheureusement, elle avait l’air aussi amical que Schlafen. Kalth s’inclina, je fis de même.

                _Kalth, qui est cette jeune personne ?

    La vache, et bonjour tu connais ? Ça voix était glaciale, stricte et autoritaire. Avait-elle postée un CDI pour être dictateur ?

                _C’est une amie.

    Qui a dormi dans ton lit. Ce serais fun de tout déballé ça comme ça. Elle me scruta, m’observa comme si j’étais un vulgaire chien. Nous étions à genoux, elle assise, nous nous trouvions en posture d’infériorité et je le sentais grandement.

                _Que fait-elle ici ?

    Hé, sale mégère, si tu ne m’aimes pas tu pourrais le dire avec un peu plus de délicatesse ! Je sais que je ne suis pas présentable, que ça fait maintenant trois jours que je n’ai pas vu de douche, donc que je pus, que je suis habillée comme une clocharde, mais quand même.

                _Elle m’accompagne.

    Y mettre un peu plus de volonté ça te dérangerait ? Nan parce que là j’ai juste envie de te mettre une paire de baffe.

                _En quel honneur ?

    En quoi ça te dérange ? Glaciale. Un seul mot pour la définir : glaciale.

                _Cela ne te regarde pas.

    Joli, Kalth, enfin un semblant de réaction de ta part, mais j’aimerais surtout que tu lui foutes un directe du droit dans la gueule.

                _Tout ce qui concerne l’héritier de ce royaume me concerne.

    Et pour qu’elle raison je te prie ? T’es pas sa mère à ce que je sache.

                _Vous devriez ne plus me considérez comme cet héritier auquel vous semblez plus tenir qu’à votre propre fils.

    Bon, on oublie le dernier argument, c’était sa mère.  La bonne femme magnifiquement aigri à trente ans devant nous était la mère de Kalth. Juste comme ça : depuis quand on vouvoie sa mère ? Ce n’est pas possible !

                _Kalth ne commence pas ta crise. Je reste ta mère quoi qu’il en soit, tu me dois donc le respect.

    Hypothèse reconfirmer, l’autre râleuse n’est autre que la génitrice de Kalth, qui d’ailleurs était légèrement agacé, voir près à hurler. Il pesta silencieusement, mais pas suffisamment pour ne pas se faire remarquer par sa mère.

                _Un futur roi reste toujours calme et serein, ce que tu n’es pas en ce moment.

    Elle se leva, ce qui accentua l’effet d’infériorité, puis se plaça devant Kalth . Elle le regarda, sans bouger, le souffle lent, tandis que lui serait les poings et la mâchoire.

                _Vous pouvez vous levez. Kalth, vas ordonner aux domestiques de préparez deux bains et allez vous lavez. Je ne tolérais pas une seconde de plus que vous restiez ici à empester la pièce.

    Elle était directe, beaucoup trop, et j’avais envie de l’étrangler. Le même sort qu’à Adarian, en pire. En vingt minutes, deux ennemis. Je sens que je vais me plaire ici ! Kalth se leva, s’approcha de la sortie avec moi sur les talons, s’arrêta net avant de sortir, je lui rentrais donc dedans. Il dit à l’intention de sa mère :

                _Le jour ou père et mon frère son mort, tu m’as, d’une certaine manière, tué aussi.

    Il parti avant que ça mère ne puisse répliquer.

     

                J’arrivais de nouveau dans la salle à manger, bien plus propre cette fois ci. Il ne connaissait pas l’invention de la douche, et je dû me laver dans une bassine géante où l’eau avait été ramenée d’un puits et chauffer sur la cheminée. Quand à ce que j’avais espéré du maquillage, ce n’était que des fruits et des baies écrasés. Une robe m’avait été prêté, rouge bordeaux, elle touchait le sol, avait des manches longues et un décolleté plongeant. Je la détestais, elle était beaucoup trop longues, seul le décolleté restait acceptable, enfin c’était toujours mieux que mes anciens vêtements.

    Je m’assis juste à côté de Kalth, lui-même à côté de son abominable parente. Adarian arriva, lui aussi, et se plaça à la gauche de la reine, sans s’abstenir pour autant de me jeter des regards obscènes vers mon décolleté. Une autre dame, à peu près de mon âge, arriva. Les cheveux châtains clairs, presque blonds, lâchés dans son dos, les yeux verts pierre, elle scruta toutes les personnes présentent. Son regard s’arrêta sur moi, ses yeux s’ouvrir en grand et elle demanda :

                _C‘est qui celle la ?

    Aussi directe que la reine, y’avait-il un lien de parenté ou tous ici étaient de gros bourrus ? D’ailleurs, cette dernière dit, froidement :

                _Loup, qu’elles sont ces manières ? Viens donc t’asseoir à côté d’Adarian au lieu de te montrer si odieuse.

    Allait-elle un jour crier, hurler, s’énerver ou exprimer un quelconque sentiment plus fort que le mépris ?

                _Mais bien sur, mère ! Donc en plus de devoir passez un déjeuner en votre compagnie, je vais devoir m’asseoir à côté de ce psychopathe ? Faut pas trop prendre vos délires pour la réalité !

    Bon, je n’étais pas la seule à trouver leur cousin complètement taré et psychopathe. Enfin, une folle qui trouvait un psychopathe fou, c’était un peu bizarre…

                _Loup, cela suffit.

    Elle n’eut plus à ce répéter. La dénommer Loup s’assit à côté d’Adarian, sans faire d’histoire, mais la reine ne comptait visiblement pas en rester là. C’est du moins ce que je crus comprendre de l’échange silencieux entre elle et sa fille. Les plats furent apportés : en comparaison avec ce que j’avais pu avoir ces derniers jours, c’était un miracle ! La discussion n’était pas folichonne : Kalth ne disait, comme à son habitude, rien, la reine complimentait Adarian, ce qui n’avait pas l’air d’enchanté son cousin, et Loup, la petite sœur de Kalth d’après ce que j’avais compris, , n’attendait qu’un seule chose : la fin du diner, qui n’était probablement pas pour bientôt. La reine vint à me questionner : rien qu’à la question «  qui êtes vous », je galérais à lui fournir une réponse, alors pour les autres… Un plateau de légumes arriva. Les chips révolutionneraient certainement leur monde. Une servante vint proposer du vin. Elle était assez belle, fine et élancée, une peau couleur caramel, et des cheveux noir ondulés qui sentaient le pin. Je ne fus pas la seule à remarquer sa beauté, Adarian avait enfin décroché son regard de ma personne pour le poser sur la serveuse. En gros, je n’étais qu’un vulgaire passe temps ? Ça y est, dès qu’il trouvait plus à son goût, je comptais plus pour rien ? Quel salot. J’avais beau ne pas apprécier du tout ses avances, j’aimais encore moins le fait d’être reléguée au second plan. Oh que oui, et il allait bientôt le regretter. Alors que j’échafaudais mon plan machiavélique pour lui casser les couilles, au propre comme au figuré, il siffla la servante, assez doucement pour que sa tante ne l’entende pas, mais suffisamment pour que la jeune femme le perçoive. Cela n’eut visiblement aucun effet sur elle puis ce qu’elle continua dans sa direction. À ça place, je lui aurais violemment défoncé le crâne, enfin, chacun son truc. Adarian, déçu de constater le peut d’intérêt que la métisse lui portait, recommença, un  peu plus fort et  agressif, enfin, autant que pouvais être agressif un sifflement. La demoiselle se rapprocha de lui avec la carafe de vin, toujours en ne lui portant que peut d’attention. Du moins, c’est ce que je crus, jusqu’au moment ou elle lui versa sur la tête la carafe pleine de vin sur sa tête. Adarian écarquilla les yeux, surpris. Ses habits se tintèrent de rouge. Il se retourna lentement et calmement, ce qui, bizarrement, me fit plus peur que s’il c’était énervé. Adarian, un peu plus grand que la domestique, la regarda en fronçant les sourcils. Kalth, sa sœur  et la reine étaient tous les trois surpris, mais ne firent rien. Parmi cette affreux bordel, il y avait moi : entre admiration du visage ainsi que du corps divin et parfait d’Adarian et peur pour la jeune serveuse. Je sursautais lorsqu’il parla :

                _Suis-moi.

    Il s’adressait visiblement à la servante métisse, qui manifestement se foutait pas mal de ce qu’il pouvait dire car elle ne bougea pas. Adarian ne réitéra pas son ordre, il sortit carrément son épée. SON ÉPÉE ! Psychopathe ! On n’agresse pas les gens comme ça ! J’entends un bruit de verre : la jeune fille était en position de défense, un morceau de verre brisé dans la main droite et les miettes de la carafe en verre à ses pieds.

    Kalth et la reine, qui jusque l’a n’avaient pas daigné bouger, un je m’en foutisme familiale, se levèrent. Dit comme ça c’est pas grand-chose, mais je peux assurer que si. Loup, elle, était toujours assise, mais regardait la scène, telle une spectatrice devant son programme tv habituel ! La reine, sur le point de prononcer un autre ordre, fut de suite coupée par Adarian :

                _T’inquiète tata, je gère !

                Sur le cul, son cousin, Loup et sa tante l’étaient aussi apparemment. Loup souriait, et il me paru évident que la mère de Kalth n’était pas habituée à ce qu’on lui parle comme ça. Enfin, elle c’était quand même tue, certainement plus de stupéfaction que pour respecter l’ordre, mais elle c’était tue. Adarian attaqua, un coup latéral gauche qui me surpris et me fis me rapprocher de Kalth que je ne quitterais pas tout de suite. La servante, habile, parât le coup, s’élança, leva la jambe droite et frappa l’entre jambe. Adarian faillit s’écrouler de suite, son assaillante voulu ré-attaquer, mais glissa sur le sol plein de vin et atterrit sur le dos. Ce le moment que choisit le cousin de Kalth pour chuter, à quatre pattes au dessus de la servante, et plus particulièrement sa tête au dessus de sa poitrine, à l’évidence un 95 C. Le vin qui restait sur les cheveux d’Adarian tombait sur la jeune fille, qui semblait surprise quant à la tournure des événements.

                _Hum hum, on dérange peut-être ? Ironisa Loup.

                _Adarian, je te prierais de te relever, dit froidement sa tante. Ai-je raison de penser que tu n’en voudras plus comme valet ?

    Relation maître-valet ? Intéressant, du peu que je connaissais Adarian, je pouvais déjà la plaindre. Pauvre servante…

                _Non ma tante, ne vous inquiétez pas, elle fera l’affaire.

                _Soit, fait comme tu le souhaites, mais tu seras puni de ton insolence. Viens me voir tout à l’heure, dans la salle du trône.

    Enfin une bonne nouvelle, à la mine renfrogné d’Adarian je cru comprendre que la punition serais sévère, et au regard de Kalth je pus conclure que oui.

                _Le repas est fini, veuillez maintenant partir. Kalth, tu viens avec moi, seul.

    Elle me fit clairement me rendre compte que je ne devais pas l’accompagner. Kalth ne dit rien et suivit sa tyrannique de mère, me laissant seule dans ce château beaucoup trop grand pour que je puisse m’y repérer.

     

     

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