• Chapitre XI    Loup Iliada

     

      

             

         Cette incroyable servante avait giflé mon cousin, Adarian ! Outre le fait que je rêvais de le faire à cause de ses blagues douteuses, la précision de cette domestique, pourrait nous être utile dans l’armée! Ce n’est pas tous les jours qu’on arrivait à surprendre mon cousin. Ce dernier l’avait à peine engueulé en plus ! Si on m’avait dit que pour se faire aimer il fallait qu’on gifle la personne concernée… Toujours était-il que mère, énervée par la folle jeunesse, avait mis fin au déjeuner. Je n’avais donc pas pus discuter avec Kelly, la petite protégée de Kalth, mais je m'en fichais pas mal, je ne voulais pas la connaître plus que cela, elle me paraissait ennuyante à mourir et beaucoup trop narcissique.

    Je me dirigeais vers les cuisines, je n’avais pas pus avoir de dessert, une mousse au chocolat noir, et croyait moi que je n’allais pas la laisser partir. Je demandais donc mon bien, puis retournais directement dans ma chambre, de peur que l’on me découvre avec l’ultime trésor. En entrant, je vis Maria rangée les innombrables robes déballées tout à l’heure.

             _Maria, ne te casse pas la tête avec toutes ces affreux objets de tortures : fait les bruler, ça ira plus vite et plus jamais elles ne feront de mal à quelqu’un !

             _Mademoiselle est bien chanceuse de pouvoir porter de telles vêtements ! fit-elle, légèrement irritée, Si mademoiselle voyait comment certaines personnes seraient heureuses de pouvoir en porter une ne serait-ce qu’une fois ! Si vous voyiez la pauvre petite enfermé, vous ne diriez pas ça !

             _Qu'elle âge -telle ?

             _Treize ans mademoiselle.

    Encore une de ses nombreuses jeunes voleuses. Pourtant la capitale n'était pas censée être touché par la famine. Enfin, pas encore...

             _ Serait-ce une de ses nombreuses voleuses de pain ? Peut-être pourrais-je aller lui donner deux trois restes, enfin, vu le peux que nous avons mangé ce midi, repas ?

             _Ce n'est malheureusement pas cela, loin de là mademoiselle. Cette pauvre petite est accusée de sorcellerie.

             Je sursautais. Cela faisait bientôt 10 ans que la sorcellerie avait disparut, en grande partie à cause des bûchers, mais voilà que cette fille en était accusée. La pauvre n'allait pas échapper aux flammes, je le craignais. Enfant, j'étais fascinée par la magie, mais mère, loin d'approuver cette passion, me l'interdis et continua les persécutions envers les divers êtres possédant un quelconque pouvoir. Je décidais donc d'aller dans les cachots afin de voir cette petite. Je me dépêchais, toujours avec mon épaisse robe sur le dos. Je fis le tour des lugubres pièces, toutes sales et remplies, pour découvrir, dans un coin de sa cellule, une gamine frêle recroquevillée sur elle-même. Couverte de bleus, ses genoux écorchés montraient qu'elle avait été trainée ici. La fillette le va la tête : les mèches de ses cheveux roux blond ondulés court vinrent encadrer son visage enfantin. Elle avait des petits yeux bleus azur plein de tristesse, des lèvres framboise sèches, des joues rondes crasseuses. Attendrie par cette petite gamine si mignonne, j’eus une idée magnifique.

             _Maria, je crois que mère va hurler !

     

     

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